Les mouvements interurbains et intercontinentaux de passagers sont beaucoup plus intenses dans les pays développés que dans les pays en développement. Cependant, même dans les pays développés, ils représentent une part infime de l'ensemble des déplacements, bien que cette part soit un peu plus grande en kilomètres parcourus par passager. Dans les pays développés, les principaux moyens de transport interurbain sont l'automobile privée, qui a fortement bénéficié du financement automobile, le chemin de fer (et de plus en plus le train à grande vitesse) et l'aviation commerciale.
Dans les pays en développement, les déplacements se font en bus, en chemin de fer traditionnel et, dans une moindre mesure, mais en augmentation constante, par avion. Compte tenu de l'urgence climatique, le développement des transports publics doit être soutenu pour les déplacements entre villes, avec la possibilité ensuite d'utiliser des modes de déplacements locaux collectifs ou privés (ie. le vélo en ville)
Le transport de passagers par chemin de fer est important dans nombre de grands pays, notamment le Japon, la Chine, l'Inde, les pays de l'UE et la Russie. De nombreux systèmes de transport de passagers par chemin de fer - ceux de l'Inde, de la Chine et de la Russie viennent particulièrement à l'esprit - sont mal entretenus et dotés d'un matériel de roulement dépassé. A mesure que ces pays s'urbanisent, le transport interurbain de passagers par chemin de fer doit faire face à la concurrence d'autres moyens de transport.
D'autres systèmes, tels que ceux du Japon, de la plupart des pays de l'UE et, dans une moindre mesure, de l'Amérique du Nord, sont modernisés pour leur permettre de concurrencer, non pas tant le trafic routier, mais plutôt le transport aérien. Les systèmes de trains à grande vitesse rencontrent un certain succès, notamment lorsque les distances sont relativement courtes et la qualité du service aérien relativement lent.
De fait, si l'on considère les problèmes qui se posent au transport aérien, il se peut que le rail devienne progressivement plus concurrentiel dans les années à venir. Le transport aérien a connu une croissance extrêmement rapide, croissance dont on prédit qu'elle se poursuivra dans les prochaines décennies. Il est cependant confronté à plusieurs défis en matière de développement durable. L'un des plus importants, mais des moins considérés, est l'ampleur des émissions de gaz à effet de serre qu'il entraîne. Le transport aérien est aujourd'hui responsable de 8 à 12 % des émissions de carbone liées aux transports. Néanmoins, on sait que ces émissions ont une part de responsabilité bien plus importante en termes de potentiel de réchauffement de la planète en raison du lieu où elles se produisent - non à la surface de la terre, mais dans l'atmosphère. Selon les estimations, cela pourrait doubler leur impact. De surcroît, étant donné le taux d'augmentation projeté du trafic aérien, les émissions de gaz à effet de serre liées à ce dernier vont prendre encore plus d'ampleur ces prochaines années.
Un autre problème important en termes de développement durable concernant le transport aérien est celui de la croissance rapide de la congestion des aéroports et des voies aériennes. En dépit de progrès substantiels dans la réduction du niveau sonore du trafic, les aéroports restent bruyants. Ils sont également une source de pollution classique, due aux avions qui les utilisent comme aux véhicules de service qui entretiennent ces avions et assurent la navette des passagers de l'aéroport aux appareils. Il est très difficile d'agrandir les aéroports ou de trouver de nouveaux sites de construction.
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